
Le journal de Flohr est un manuscrit rédigé en 1787 à Strasbourg par Georg Daniel Flohr (1756-1826), fusilier ayant participé à la Guerre d’Indépendance américaine.
Flohr tient des notes où il raconte son voyage au jour le jour et décrit tout ce qu’il a vu : les océans et leur traversée mouvementée, les batailles, les peuples amérindiens mais aussi les colons. Il rédige son récit à son retour en 1787 à partir de ses observations et d’indications trouvées dans des encyclopédies.
C’est une œuvre passionnante car les récits de simples soldats sont rares. Ce manuscrit comporte une trentaine d’illustrations de la main de Flohr. Elles représentent, dans un style simple et naïf, les villes et les lieux qu’il a traversés : Providence, Boston, Philadelphie ou encore La Jamaïque.
Ce trésor est conservé au Fonds Patrimonial de la Ville de Strasbourg sous la cote MS 15.
Présentation de l’exposition :
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Projet Ex-libris : réinventer le manuscrit de Flohr
La médiathèque André Malraux accueille du 5 avril au 24 juin 2017 une exposition de livres d’artistes et d’affiches directement inspirés par le manuscrit de Georg Flohr.
13 artistes bostoniens et 13 artistes strasbourgeois réinventent ce trésor conservé au fonds Patrimonial avec une seule contrainte : créer un livre contenant une affiche détachable.
Le manuscrit de Flohr, précieux car unique, est exposé au cœur des créations. Une borne tactile permet de le feuilleter.
Une exposition de l’Association Trafic d’art et des Médiathèques de Strasbourg, en partenariat avec le Comité de jumelage Boston / Strasbourg et l’Association Alsace/Etats-Unis.
Le Flohr : une enquête passionnante

Mais qui est Flohr ? Et d’où vient son manuscrit ?
Il est assez facile de répondre à la première question car la biographie de Georg Daniel Flohr se trouve dans le Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne. On y apprend qu’il est né en 1756 à Annweiler dans la province de Deux-Ponts.
Il a rédigé son manuscrit à son retour en Europe, à partir de notes prises au jour le jour, lors de la Guerre d’Indépendance américaine. Nous savons que son récit est passé entre les mains des membres de sa famille car des prénoms et des dates sont inscrits sur la dernière page. Le manuscrit est resté sur le Vieux Continent, mais Flohr est reparti en Amérique pour devenir pasteur et mourir en Virginie en 1826.
La deuxième question est plus complexe, car nous ne savons pas comment ce récit, conservé dans la famille, est venu jusqu’aux rayons de la bibliothèque municipale de Strasbourg.
Heureusement et malgré cette absence de réponse, ce trésor nous a tout de même livré de nombreux secrets et a suscité de nombreux travaux sous la direction d’Isabelle Laboulais. Il s’agit alors de remercier ici les professeurs, les historiens, les bibliothécaires qui ont travaillé sur le Flohr et nous permettent de mieux le connaître.
Transcription du texte manuscrit allemand (Albert Schreiber)
Edition critique en français (Albert Schreiber, commentaires de Grégoire Binois, Jean-Daniel Fischer, Edern Hirstein et Thomas Tricot, sous la direction d’Isabelle Laboulais professeur d’Histoire Moderne à l’Université de Strasbourg)
Traduction en anglais (Angela Mac Nulty)
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